Édition du mardi 23 décembre 2014
Hébergement d'urgence : de plus en plus de familles font appel au 115
La Fnars (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) a publié hier son « baromètre annuel du 115 », qui fait le bilan d’une année d’activité du 115 (le numéro d’urgence destiné aux sans-domicile-fixe) dans 37 départements.
Le constat est consternant, et la Fnars n’hésite pas à parler d’un « état d’urgence » : le nombre de personnes restées sans solution d’hébergement après un appel au 115 a doublé par rapport à l’an dernier, et il s’élève à 9 000, à qui les bénévoles « n’ont pu proposer de solutions faute de places disponibles ». En novembre 2014, 79 817 personnes ont appelé le 115, dont 17 269 pour une demande d’hébergement immédiate.
Selon la Fnars, « la dégradation de l’urgence sociale se poursuit et s’étend à l’ensemble des territoires ». En effet, les deux tiers des départements étudiés connaissent une augmentation du nombre d’appels au 115 et pour qui « les solutions sont quasi inexistantes et souvent inadaptées ». Trois départements ont connu une hausse de plus de 30 % du nombre d’appels au 115 (Jura, Loire et Rhône), et quatre de plus de 50 % (Nièvre, Haute-Saône, Sarthe et Haute-Savoie).
Autre constat inquiétant : les personnes appelant le 115 sont de plus en plus souvent des familles et non plus seulement des personnes isolées. Le recours des personnes en famille a augmenté de 16 %. En hausse également : le nombre de demandeurs issus de la communauté européenne (+ 28 %).
La Fnars constate avec regret que « malgré les orientations ministérielles », le recours aux hôtels comme hébergement d’urgence continue de se développer. Le gouvernement avait en effet annoncé son objectif de réduction du recours aux places hôtelières. Elles ont au contraire augmenté de 72 % de 2013 à 2014, passant de 5 800 à 10 000. Alors que certains départements n’y ont « pas du tout recours » (Ardennes, Drôme, Nièvre…), d’autres utilisent l’hôtel à « 90 % ».
C’est toujours Paris qui connaît la situation la plus grave : à elle seule, la capitale a représenté 24 000 appels, soit plus d’un quart des demandes sur l’ensemble du territoire.
La Fnars déplore que la gestion dite « au thermomètre » (c’est-à-dire l’ouverture de la totalité des hébergements uniquement en cas de baisse de la température) soit toujours en œuvre, et réitère « son appel à une ouverture immédiate de toutes les capacités d’accueil existantes sans attendre la baisse des températures. » Elle demande en outre au gouvernement « d’engager immédiatement un plan d’action mobilisant des logements disponibles du parc social et du parc privé pour trouver des solutions pérennes aux personnes ».
Télécharger le baromètre 2014 du 115.
Le constat est consternant, et la Fnars n’hésite pas à parler d’un « état d’urgence » : le nombre de personnes restées sans solution d’hébergement après un appel au 115 a doublé par rapport à l’an dernier, et il s’élève à 9 000, à qui les bénévoles « n’ont pu proposer de solutions faute de places disponibles ». En novembre 2014, 79 817 personnes ont appelé le 115, dont 17 269 pour une demande d’hébergement immédiate.
Selon la Fnars, « la dégradation de l’urgence sociale se poursuit et s’étend à l’ensemble des territoires ». En effet, les deux tiers des départements étudiés connaissent une augmentation du nombre d’appels au 115 et pour qui « les solutions sont quasi inexistantes et souvent inadaptées ». Trois départements ont connu une hausse de plus de 30 % du nombre d’appels au 115 (Jura, Loire et Rhône), et quatre de plus de 50 % (Nièvre, Haute-Saône, Sarthe et Haute-Savoie).
Autre constat inquiétant : les personnes appelant le 115 sont de plus en plus souvent des familles et non plus seulement des personnes isolées. Le recours des personnes en famille a augmenté de 16 %. En hausse également : le nombre de demandeurs issus de la communauté européenne (+ 28 %).
La Fnars constate avec regret que « malgré les orientations ministérielles », le recours aux hôtels comme hébergement d’urgence continue de se développer. Le gouvernement avait en effet annoncé son objectif de réduction du recours aux places hôtelières. Elles ont au contraire augmenté de 72 % de 2013 à 2014, passant de 5 800 à 10 000. Alors que certains départements n’y ont « pas du tout recours » (Ardennes, Drôme, Nièvre…), d’autres utilisent l’hôtel à « 90 % ».
C’est toujours Paris qui connaît la situation la plus grave : à elle seule, la capitale a représenté 24 000 appels, soit plus d’un quart des demandes sur l’ensemble du territoire.
La Fnars déplore que la gestion dite « au thermomètre » (c’est-à-dire l’ouverture de la totalité des hébergements uniquement en cas de baisse de la température) soit toujours en œuvre, et réitère « son appel à une ouverture immédiate de toutes les capacités d’accueil existantes sans attendre la baisse des températures. » Elle demande en outre au gouvernement « d’engager immédiatement un plan d’action mobilisant des logements disponibles du parc social et du parc privé pour trouver des solutions pérennes aux personnes ».
Télécharger le baromètre 2014 du 115.
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